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[AZA] 
C 400/99 Mh 
 
IIe Chambre  
 
composée des Juges fédéraux Lustenberger, Président, Meyer 
et Ferrari; Addy, Greffier 
 
Arrêt du 27 mars 2000  
 
dans la cause 
 
U.________, recourant, 
 
contre 
 
Caisse publique cantonale valaisanne de chômage, Place du 
Midi 40, Sion, intimée, 
 
et 
 
Commission cantonale de recours en matière de chômage, Sion 
 
C o n s i d é r a n t  
:  
 
    que par décision du 21 juillet 1999, l'Office régional 
de placement (ORP) de Sion a prononcé la suspension d'une 
durée de cinq jours du droit à l'indemnité de chômage de 
U.________, au motif que celui-ci n'avait pas donné suite à 
une convocation (pour le 24 juin 1999 à 11h) à un entretien 
de conseil; 
    qu'en vertu de cette sanction, la Caisse publique 
cantonale valaisanne de chômage (ci-après : la caisse) a 
exigé de l'assuré, par décision du 22 juillet 1999, la 
restitution d'un montant de 865 fr. 20 correspondant à cinq 
indemnités journalières versées à tort en juin 1999; 
    que par jugement du 9 septembre 1999, la Commission 
cantonale valaisanne de recours en matière de chômage a 
rejeté le recours formé par l'assuré contre la décision (du 
22 juillet 1999) de la caisse; 
    que U.________ interjette recours de droit adminis- 
tratif contre ce jugement dont il requiert implicitement 
l'annulation, en concluant à la levée de la mesure de 
suspension prononcée à son égard; 
    que la caisse et le Secrétariat d'Etat à l'économie 
ont renoncé à se déterminer sur le recours, tandis que 
l'ORP a conclu à son rejet; 
    qu'au vu des motifs développés et des conclusions 
prises par U.________ tant en procédure cantonale que 
devant l'instance fédérale, l'objet de la contestation 
porte aussi bien sur la décision de suspension du 21 juil- 
let 1999 (prise par l'ORP) que sur celle en restitution du 
22 juillet 1999 (prise par la caisse) même si, formelle- 
ment, le prénommé a déclaré devant l'instance inférieure 
s'en prendre seulement à cette dernière; 
    que le jugement entrepris expose correctement les 
dispositions légales et réglementaires applicables au cas, 
si bien qu'il suffit d'y renvoyer; 
    que selon la jurisprudence, le chômeur qui ne se rend 
pas à un entretien de conseil ou de contrôle assigné par 
l'autorité compétente doit être sanctionné si on peut dé- 
duire de son comportement de l'indifférence ou un manque 
d'intérêt; 
    qu'en revanche, s'il a manqué un rendez-vous à la 
suite d'une erreur ou d'une inattention de sa part et que 
son comportement général témoigne qu'il prend au sérieux 
les prescriptions de l'ORP, une sanction ne se justifie en 
principe pas (arrêt non publié R. du 2 septembre 1999 
[C 209/99], consid. 3a et les références); 
    qu'ainsi, s'agissant d'un assuré qui s'était présenté 
ponctuellement aux entretiens de conseil et de contrôle 
deux années durant, la Cour de céans a considéré qu'il ne 
se justifiait pas de prononcer une sanction suite à un 
rendez-vous manqué pour la première fois à cause d'une 
erreur d'inscription dans l'agenda (arrêt non publié A. du 
30 août 1999, C 42/99); 
    qu'elle a jugé de la même façon le cas de deux autres 
assurés qui ne s'étaient pas présentés à un entretien de 
conseil, l'une parce qu'elle avait confondu la date de son 
rendez-vous avec une autre date - mais avait sans cela 
toujours été ponctuelle -, l'autre parce qu'il était resté 
endormi - mais avait immédiatement téléphoné pour excuser 
son absence et avait fait preuve par la suite de ponctuali- 
té (arrêts F. et C., respectivement des 8 juin [C 30/98] et 
22 décembre 1998 [C 268/98]); 
    qu'en l'espèce, U.________ ne s'est pas présenté au 
rendez-vous qu'il avait le 24 juin 1999 avec son conseiller 
en placement en raison d'une confusion de dates; 
    que dès le lendemain, il a allégué - et ce fait n'est 
pas contesté - avoir pris contact avec le secrétariat de 
l'ORP pour fixer un nouveau rendez-vous; 
    que par ailleurs, il ne ressort pas du dossier que le 
recourant, au chômage depuis le 15 février 1999, aurait 
précédemment fait preuve de négligence, par exemple en ne 
se conformant pas aux prescriptions de contrôle ou aux 
instructions de l'ORP (il a certes manqué une journée 
d'information organisée par l'ORP en mars 1999, mais pour 
des raisons qui ont été jugées excusables); 
    qu'au vu de ces circonstances et à la lumière de la 
jurisprudence précitée, la mesure de suspension d'une durée 
de cinq jours du droit à l'indemnité prise à son encontre 
n'apparaît ainsi pas justifiée (sous l'angle de la propor- 
tionnalité d'une telle mesure, cf. arrêt non publié D. du 
3 février 2000, C 261/99); 
    qu'il s'ensuit que la caisse ne pouvait exiger la 
restitution de cinq indemnités journalières; 
    que le recours se révèle ainsi manifestement bien 
fondé, 
 
    par ces motifs, le Tribunal fédéral des assurances, 
          vu l'art. 36a al. 1 let. c OJ, 
 
p r o n o n c e  
:  
 
I. Le recours est admis. Le jugement du 9 septembre 1999  
    de la Commission cantonale valaisanne de recours en 
    matière de chômage, et les décisions des 21 et 
    22 juillet 1999, respectivement de l'Office régional 
    de placement de Sion et de la Caisse publique 
    cantonale valaisanne de chômage, sont annulés. 
 
II. Il n'est pas perçu de frais de justice.  
 
III. Le présent arrêt sera communiqué aux parties, à la  
    Commission cantonale valaisanne de recours en matière 
    de chômage, à l'Office régional de placement et au 
    Secrétariat d'Etat à l'économie. 
 
 
Lucerne, le 27 mars 2000 
 
Au nom du 
Tribunal fédéral des assurances 
Le Président de la IIe Chambre : 
 
Le Greffier :!