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[AZA] 
I 499/99 Kt 
 
IIe Chambre  
 
composée des Juges fédéraux Lustenberger, Président, Meyer 
et Ferrari; Decaillet, Greffier 
 
Arrêt du 27 mars 2000  
 
dans la cause 
 
A.________, recourant, 
 
contre 
 
Office de l'AI pour le canton de Vaud, rue du Lac 37, 
Clarens, intimé, 
 
et 
 
Tribunal des assurances du canton de Vaud, Lausanne 
 
    A.- A.________, né en 1946, est au bénéfice d'un cer- 
tificat de capacité de dessinateur en bâtiment. Il a tra- 
vaillé, notamment, en qualité de machiniste et laborant en 
béton au service de la société P.________ SA depuis le 
21 juillet 1995. Souffrant de la jambe et de la hanche 
droites, il a déposé deux demandes de prestations de l'as- 
surance-invalidité tendant à l'octroi d'une orientation 
professionnelle, d'une mesure de reclassement professionnel 
et d'une rente (demandes des 11 mai 1995 et 6 février 
1997). 
    Dans un rapport du 8 juin 1995, le docteur X.________, 
médecin traitant de l'assuré, a diagnostiqué une fracture 
du tibia droit en 1965 mal consolidée, une arthrose de la 
hanche, un déplacement de la troisième vertèbre cervicale, 
ainsi qu'une maladie de Scheuermann. Il a conclu à l'inca- 
pacité totale de travail de son patient depuis le mois de 
juillet 1994. Le 22 février 1996, ce médecin a encore diag- 
nostiqué un status variqueux de la jambe gauche, en souli- 
gnant que l'état de l'assuré était stationnaire. Le docteur 
B.________, chirurgien orthopédiste, a confirmé les diag- 
nostics posés par le médecin traitant de l'assuré, en 
relevant que l'intéressé était en mesure de travailler à 
100 % (rapport du 29 avril 1996). Le 2 octobre 1996, il a 
toutefois estimé que la capacité de travail de son patient 
allait diminuer dans les mois à venir. 
    L'assuré a été soumis à une expertise confiée au doc- 
teur R.________, spécialiste en neurochirurgie. Ce dernier 
a diagnostiqué des douleurs dans la zone de la hanche droi- 
te liées à une coxarthrose droite débutante, ainsi qu'une 
périarthrite de la hanche droite. Il a estimé à 50 % l'in- 
capacité de travail de l'assuré dans son activité de machi- 
niste. Il a ajouté qu'une opération de la hanche permet- 
trait vraisemblablement le rétablissement de la capacité de 
travail du patient. En outre, l'expert a relevé que l'inté- 
ressé était en mesure d'exercer sans limitation sa nouvelle 
activité de représentant de commerce (rapport du 10 juin 
1997). Dans un certificat médical du 27 novembre 1997, le 
docteur B.________ a confirmé que l'assuré subissait une 
incapacité de travail de 50 % depuis le 22 novembre 1996. 
    Par décision du 1er décembre 1997, l'Office cantonal 
vaudois de l'assurance-invalidité (ci-après : l'office) a 
nié le droit de l'assuré à une rente d'invalidité. 
    B.- A.________ a déféré cette décision au Tribunal des 
assurances du canton de Vaud, en concluant à l'octroi d'une 
rente fondée sur un taux d'invalidité de 50 % au moins. Il 
a produit, notamment, un certificat médical du 19 février 
1998 du docteur B.________, attestant de sa pleine capacité 
de travail dans une activité légère excluant le port de 
lourdes charges et de longues stations debout. De son côté, 
l'office a précisé que dans l'activité déployée par l'assu- 
ré pour la société P.________ SA le salaire de l'assuré 
s'élèverait à 4082 fr. 40 treize fois par année, tandis que 
comme représentant pour G.________ il pourrait réaliser 
3200 fr. treize fois l'an. 
    Par jugement du 28 juin 1999, la Cour cantonale a re- 
jeté le recours de l'assuré. 
 
    C.- Ce dernier interjette recours de droit administra- 
tif contre ce jugement dont il demande l'annulation, en 
concluant au versement d'une rente entière d'invalidité et, 
implicitement à l'octroi de mesures d'ordre professionnel. 
    L'intimé a renoncé à faire valoir des observations, 
alors que l'Office fédéral des assurances sociales ne s'est 
pas déterminé. 
 
Considérant en droit  
:  
 
    1.- a) Le juge ne doit, en principe, tenir compte que 
des faits existant au moment où la décision litigieuse a 
été rendue (ATF 121 V 366 consid. 1b et les arrêts cités). 
Les faits survenus postérieurement doivent cependant être 
pris en considération dans la mesure où ils sont étroite- 
ment liés à l'objet du litige et de nature à influencer 
l'appréciation au moment où la décision attaquée a été ren- 
due (ATF 99 V 102 et les arrêts cités). 
 
    b) En l'occurrence, le recourant a produit en procédu- 
re cantonale un nouveau rapport médical du 19 février 1998 
du docteur B.________. De son côté, l'office a précisé les 
revenus que l'assuré pourrait réaliser avec ou sans invali- 
dité. Les faits relatés par ces documents sont suffisamment 
liés à l'objet du litige au sens du considérant précédent, 
de sorte qu'ils peuvent être pris en considération dans le 
présent arrêt. 
 
    2.- Le litige porte en premier lieu sur le droit du 
recourant à une rente de l'assurance-invalidité. 
 
    a) Le jugement entrepris expose correctement les dis- 
positions légales et la jurisprudence qui fondent le droit 
à une rente de l'assurance-invalidité, de sorte qu'il peut 
y être renvoyé sur ce point. 
 
    b) Les premiers juges ont nié que le recourant ait dû 
changer de profession pour des motifs de santé. Ils ont en 
outre considéré que la limitation de son temps de travail 
dans son activité de représentant à cinq ou six heures par 
jour n'ouvrait aucun droit à une rente d'invalidité. 
    De son côté, le recourant fait valoir que compte tenu 
de son état de santé et de son âge, il doit pouvoir bénéfi- 
cier d'une rente entière d'invalidité. 
 
    3.- Selon le rapport du docteur R.________ du 10 juin 
1997, le recourant subit une incapacité de travail de 50 % 
dans son activité de machiniste mais peut exercer sans li- 
mitation son nouvel emploi de représentant. Il n'y a pas 
lieu de mettre en doute la valeur probante de ce rapport 
qui se fonde sur des examens complets, prend en compte les 
plaintes exprimées par l'assuré, a été établi en pleine 
connaissance du dossier, donne une description claire du 
contexte médical et contient des conclusions bien motivées 
(ATF 122 V 160 consid. 1c et les références). Cette appré- 
ciation est du reste confirmée par le certificat médical du 
27 novembre 1997 du docteur B.________. Le médecin traitant 
de l'assuré a certes attesté que son patient subissait une 
incapacité totale de travail depuis le mois de juillet 1994 
dans un rapport du 22 février 1996. A cette date l'intéres- 
sé travaillait toutefois à plein temps en qualité de machi- 
niste, de sorte que l'avis du médecin précité ne saurait 
emporter la conviction. 
    Ceci étant, selon les renseignements réunis par l'of- 
fice, le revenu sans invalidité du recourant dans son acti- 
vité de machiniste s'élèverait à 4082 fr. 40 treize fois 
l'an, soit 53 071 fr. 20. Par ailleurs dans une activité de 
représentant au service de la société G.________, l'inté- 
ressé est encore en mesure de réaliser un gain annuel de 
41 600 fr. (3200 fr. x 13). Son degré d'invalidité atteint 
dès lors 22 %, de sorte que l'intéressé ne peut prétendre 
l'octroi d'une rente d'invalidité. 
    C'est en vain que le recourant invoque son âge à l'ap- 
pui de sa demande de prestations. En effet, l'assurance-in- 
validité n'a pas à répondre du fait qu'un assuré ne trouve 
pas de travail approprié en raison de son âge, dès lors 
qu'il s'agit d'un facteur étranger à l'invalidité (ATF 
107 V 21 consid. 2c; RCC 1991 p. 333 consid. 3c, 1989 
p. 325 consid. 2b). 
 
    4.- En instance fédérale, le recourant conclut égale- 
ment à des mesures de reclassement professionnel. Or, ni 
l'administration ni les premiers juges n'ont élucidé la 
question de la réintégration de l'assuré dans le circuit 
économique, comme ils auraient dû le faire en vertu de la 
priorité des mesures de réadaptation d'une part et du prin- 
cipe d'instruction d'office d'autre part, dès lors que 
l'assuré subissait une perte de gain de 22 % dans sa nou- 
velle activité de représentant (cf. ATF 111 V 264 con- 
sid. 3b). Comme il n'appartient pas au Tribunal fédéral des 
assurances de trancher cette question pour la première 
fois, il convient de renvoyer la cause à l'office pour 
qu'il statue sur le droit de l'assuré à bénéficier d'un 
reclassement professionnel. En revanche, il n'est pas né- 
cessaire d'annuler la décision attaquée et le jugement can- 
tonal, puisque ceux-ci ne se rapportent pas à ce droit. 
 
    Par ces motifs, le Tribunal fédéral des assurances 
 
p r o n o n c e  
:  
 
I. Le recours est partiellement admis en ce sens que la  
    cause est renvoyée à l'Office de l'assurance-invalidi- 
    té du canton de Vaud pour qu'il statue sur le droit de 
    l'assuré à des mesures de reclassement professionnel. 
    Il est rejeté pour le surplus. 
 
II. Il n'est pas perçu de frais de justice.  
 
III. Le présent arrêt sera communiqué aux parties, au Tri-  
    bunal des assurances du canton de Vaud et à l'Office 
    fédéral des assurances sociales. 
 
 
Lucerne, le 27 mars 2000 
 
Au nom du 
Tribunal fédéral des assurances 
Le Président de la IIe Chambre : 
 
Le Greffier :